Septembre 2020
SÉMINAIRES
Convergence des modèles de photosynthèse pour la planète
Du 14 au 19 septembre, ce séminaire organisé par Olivier Bernard accueillera des chercheurs issus de différentes communautés scientifiques (océanographie, biologie, biotechnologie…). Il abordera le rôle clé du phytoplancton dans notre écosystème. Celui-ci capte l’énergie solaire grâce à la photosynthèse. Cette capacité à stocker des molécules riches en énergie a notamment été exploitée dans la production de biocarburants. Mieux quantifier, grâce à une modélisation mathématique, les flux de carbone fixés par le phytoplancton dans un monde en mutation permettra de prédire plus précisément le climat futur de notre planète et de développer des processus de production plus efficaces et plus respectueux de l’environnement.
Autour de la guerre
Du 30 septembre au 3 octobre, ce séminaire, organisé par Pierre Morel, réunira une quinzaine de participants de haut niveau et s’intéressera aux menaces hybrides qui caractérisent les conflits contemporains. La « guerre hybride » combine des actions militaires et non militaires, des moyens conventionnels et non conventionnels. Théorisée dans un article américain de 2005, elle s’est depuis largement répandue dans les milieux institutionnels, les doctrines nationales et à l’OTAN, mais elle reste contestée dans les milieux académiques, qui dénoncent sa trop grande extension et son caractère flou. Dans quelle mesure peut-elle nous aider à comprendre les nouveaux visages de la guerre, mais aussi les difficultés à faire et consolider la paix ?
SÉJOURS D’ÉTUDE
Traduction en français d’un ouvrage de Francis Bacon – Claire Crignon
Sylva Sylvarum est un ouvrage d’histoire naturelle, aujourd’hui méconnu, du philosophe anglais Francis Bacon (1561-1626), et publié de manière posthume par son secrétaire personnel, William Rawley, en 1626. Composé de dix livres décrivant chacun cent expériences, observations ou recettes, l’ouvrage mêle récits d’expériences scientifiques et croyances populaires. Bacon pose de manière originale et novatrice la question de l’autorité épistémique des connaissances transmises au sujet des phénomènes naturels, qu’ils concernent les plantes, les animaux, le corps humain ou les éléments (air, eau, terre, feu etc.).
Les romantiques post-industriels – Julie Sissia
Le projet vise à explorer la diversité des pratiques artistiques réalisées dans le port de Marseille. En réponse au sentiment de menace et d’urgence politique, écologique et économique, l’imaginaire post-industriel se nourrit d’une fascination romantique pour les traces et les vestiges industriels. Ce projet de recherche et d’exposition vise à questionner la partie sensible, subjective, qu’elle soit rêveuse ou ironique, du point de vue actuel des artistes sur le port industriel méditerranéen. L’objectif est de mettre en lumière une approche cruciale de la création contemporaine, caractérisée par son approche critique de la question du patrimoine industriel.
Une sociologie de la violence légitime – Cédric Moreau de Bellaing
Le syntagme « violence légitime » ne se prête pas facilement à l’enquête sociologique. Ces travaux, d’inspiration constructiviste, renvoient les débats politiques et moraux sur la légitimité de la violence tantôt à des querelles scolastiques qu’il faut percer à jour, tantôt à des catégories que mobilisent les acteurs pour décrire le monde social, et dont il faut se défaire pour élucider les configurations sociales qui leur donnent force d’autorité.
PRIX CAGJS
Biographie critique de Jean Schlumberger, éditeur et auteur – Arnaud Villanova
De Jean Schlumberger, on a conservé le célèbre monogramme aux trois lettres qui recouvre les couvertures siglées NRF. Pourtant, outre sa place au sein de La Nouvelle Revue Française aux côtés de ses amis André Gide et Jacques Copeau, nombreux sont les aspects de sa vie inexplorés, voire oubliés. Romans, essais, théâtre, écrits politiques, cette œuvre discrète, malgré sa lucidité, mêle la conscience protestante de son auteur à son sens aigu de la famille et de l’amitié. La personnalité et la vision propre de Jean Schlumberger, éclairées par ses correspondances et ses carnets qui rapportent les mœurs de l’époque, permettent une approche sociocritique de cette période. Ce projet rend hommage à « cet homme vif, sec, et d’une courtoisie comme il n’en est plus » (Marguerite Yourcenar).
RÉSIDENCE D’ÉCRITURE
Laurence Lacour
Vient travailler sur son nouveau roman, “L’étoffe du ciel“. Ce livre mettra en scène une correspondance amoureuse passionnée sur fond de guerre civile entre catholiques et protestants en Irlande du Nord. Ce conflit, complexe, opposant convictions religieuses et politiques, enjeux purement britanniques et internationaux, sert avant tout de toile de fond à l’expression des deux personnages. L’histoire est d’abord celle de deux êtres aux antipodes l’un de l’autre et appelés devenir fusionnels. Le roman ne comporte ni narrateur ni dialogues et ne repose que sur l’échange de leurs lettres
Clément Bénech
Souhaite profiter de son second séjour à la fondation pour terminer son nouveau roman, qui prolongera sa recherche formelle sur l’incorporation d’éléments visuels dans l’espace romanesque. La vie simple de sa jeune héroïne, Jeanne Popescu, va croiser la trajectoire d’une comète, en la personne d’un jeune instituteur, Romain Pécuchard. Cette rencontre sera pour Jeanne le point de départ d’un questionnement identitaire qui prendra différentes formes dans son adolescence, du couple à l’engagement associatif en passant par les nouvelles sortes d’appartenance que proposent les réseaux virtuels.
RÉSIDENCE DE PHOTOGRAPHIE
Jean-François Spricigo
“Le Loup” : Notre lauréat aime inconditionnellement la nature et les animaux. Pour lui, le loup cristallise une certaine dualité en l’Homme, entre sa part sauvage (le loup) et sa part casanière, domestique (le chien) : deux facettes d’une même médaille. Il aimerait à partir du réel et des légendes liés à la figure du loup, approfondir la relation avec eux, ce qu’ils symbolisent et ce qu’ils incarnent, et ainsi apporter une représentation plus apaisante sur la nécessaire cohabitation entre l’Homme et l’animal, par la photographie et le texte.
EXPOSITIONS
Du 10 au 17 octobre prochain, une exposition du travail de nos 12 lauréates du Prix résidence pour la photographie aura lieu au Théâtre de la Criée à Marseille. Seront représentées : Anais Boudot, Claire Chevrier, Laurie Dall’Ava, Morgane Denzler, Patricia Di Fiore, Véronique Ellena, Evangelia Kranioti, Manuela Marques, Safaa Mazirh, Corine Mercadier, Wiktoria Wojciechowska & Sophie Zénon.
L’exposition en cours des oeuvres de la collection d’Anne Gruner, de l’autre côté du rêve se déroulera jusqu’au 01/11/20 à la Fondation Bemberg à Toulouse. L’ensemble des oeuvres exposées concerne en majorité des artistes acteurs ou héritiers du surréalisme. On y retrouve nombre de grands artistes tels que Brauner, Arp, Max Ernst, Dubuffet, Klee, Giacometti, François-Xavier Lalanne, Henri Laurens, Picasso, ou encore Takis.
CANDIDATURES
La date limite des candidatures pour les petits séjours d’étude est le 21 septembre 2020 : Inscrivez-vous sur notre site.
Les candidatures pour le Prix Résidence pour la Photographie devront être reçues avant le 1er octobre 2020 : Inscription en ligne