Communiqué de presse – 10 février 2023
Le Prix de la résidence pour la photographie de la Fondation des Treilles a pour vocation d’aider à la création d’œuvres photographiques ayant pour thème la Méditerranée.
Créé en 2011, ce prix est doté de 2 650 € mensuels assortis d’un mois de résidence au domaine des Treilles dans le Var au cours de laquelle les lauréats réalisent leurs tirages.
Pour cette 12e année, le jury présidé par Jean-Luc Monterosso et composé de Bertrand Eveno, Tatyana Franck, Claire Lebel, Françoise Huguier, Bernard Perrine et Jean-François Spricigo s’est réuni le 21 janvier 2023. Parmi les 153 candidatures reçues et les 25 dossiers sélectionnés, il a retenu les projets de Julie Bourges, Eric Bouvet et Olivia Gay.
Julie Bourges
Enfant, Julie passait de longues heures à lire et à imaginer d’autres mondes. Aujourd’hui, elle photographie des parcelles de la réalité – là où elle voudrait faire survenir la possibilité d’un nouveau territoire, tout à la fois mystérieux et libérateur.
Après La main de la sorcière, inspirée de l’histoire de Cécile, une jeune femme charpentière de marine en Catalogne française et Les eaux-fortes, suivant les traces des rares femmes marins-pêcheurs, elle souhaite ouvrir un nouveau chapitre en rencontrant des femmes navigatrices grâce à la résidence de la Fondation des Treilles.
Éric Bouvet
Éric Bouvet a couvert les plus grands événements mondiaux des 40 dernières années, dans 140 pays et pour les plus grands magazines. Depuis 2011, il réalise également des projets documentaires à la chambre.
Son projet porte sur ces lieux de passage pour les commerçants, les migrants, les diplomates, les soldats, les touristes et les sportifs que sont les cols de la frontière franco-italienne qui ont tant façonné l’Histoire. Enjeux stratégiques et géopolitiques d’importance, ils marquent une frontière au tracé mouvementé.
Olivia Gay
Olivia Gay a étudié l’histoire de l’art puis la photographie. Elle travaille d’abord comme photographe de presse avant de s’orienter vers une photographie plasticienne. Sa démarche mêle approche documentaire et recherche esthétique et se construit dans le temps et la proximité avec les personnes, des femmes essentiellement. Cette recherche se poursuit aujourd’hui sous la forme d’un doctorat recherche et création dans le cadre du programme RADIAN : « Women at work. Pour une photographie compréhensive ».
Son projet sera réalisé dans le cadre de la Fondation des Treilles. A partir d’une recherche sur la lumière méditerranéenne et les liens entre peinture et photographie, elle s’attachera à rendre visible la présence des personnes invitées (scientifiques, artistes, etc.) dans le but d’interroger ce que signifie réellement « chercher » ou comment rendre visible, par le regard photographique, le monde des idées.
Les lauréats depuis 2011
2011 Raed Bawayah et Véronique Ellena
2012 Morgane Denzler et Manuela Marques
2013 Claire Chevrier, Patrizia Di Fiore et Mark Lyon
2014 Anaïs Boudot, Hicham Gardaf et Evangelia Kranioti
2015 Thibaut Cuisset, Wiktoria Wojciechowska et Sophie Zénon
2016 Andrea & Magda, Pablo Guidali et Klavdij Sluban
2017 Nicolas Comment et Laurie Dall’Ava & Victor Mazière
2018 Clément Chapillon, Stéphane Couturier, Corinne Mercadier et Safaa Mazirh
2019 Sylvie Hugues, M’hammed Kilito et Jean-François Spricigo
2020 Bernard Descamps, Sophie Hatier et Yusuf Sevinçli
2021 Mohamed Camara, Karine Pierre, Alain Fleischer
Le Prix Escourbiac – Fondation des Treilles
En 2022, l’imprimerie Escourbiac et la Fondation des Treilles ont créé un nouveau prix d’aide à la réalisation d’un ouvrage photographique, toujours sur le thème de la Méditerranée.
Le 21 janvier 2023, le jury a attribué pour la première fois ce prix à Francine Cathelain.
Le livre réalisé par les éditions Odyssée et l’imprimerie Escourbiac sera présenté à l’occasion de la semaine d’ouverture des Rencontres photographiques d’Arles en 2023.
Francine Cathelain
Arrivée à l’image par le mouvement, Francine Cathelain est également scripte pour le cinéma, son travail d’auteur s’est pourtant résolument orienté vers le plan fixe. Celui du medium photographique. Ses séries, nourries par de nombreux voyages et par les territoires de l’intime, sont souvent pensées pour le livre. Elles empruntent à son expérience cinématographique le travail sur la lumière, le rythme, les textures et un certain désir de narration.
Son projet : Et je laisserai mes yeux voler (titre provisoire)