Octobre 2023
Agenda
Séminaires et séjours d’étude
Les routes du verre: système d’échange dans le monde médiéval – Séminaire organisé par Nadine Schibille du 9 au 14 octobre.
Ce séminaire interdisciplinaire aborde l’histoire sociale et économique de la production du verre dans la Méditerranée médiévale en étudiant la diversification de la production de verre au IVe siècle de notre ère.
Il a l’intention d’explorer comment l’évolution des conditions géopolitiques et socio-économiques a affecté la diffusion des différents verres depuis leurs centres de production jusqu’aux sites consommateurs dans les régions méditerranéennes et européennes.
Il ambitionne également d’évaluer les paramètres technologiques et artistiques du travail du verre secondaire afin de comprendre en quoi l’attrait symbolique et esthétique du matériau a influencé son utilisation spécifique et a contribué au développement de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux.
Académie de la voix – Trois siècles d’opéra français – organisé par Ivan Alexandre et Julien Benhamou du 23 au 29 octobre.
Par ordre d’entrée en scène, le chant français fut le second à régner sur l’opéra européen, après l’italien mais avant l’allemand, le russe ou le tchèque qui ne s’imposèrent qu’à la faveur de l’élan romantique pour l’expression « nationale ».
Institué par Louis XIV en 1669, inauguré deux ans plus tard, l’opéra français ne se voulait pas national. Dès sa naissance il fut un genre en soi, codé mais universel. Un art multiple hérité à la fois du ballet aristocratique et de la déclamation tragique. Danse, énergie, fantaisie, élocution se mêlent dans des décors luxuriants.
C’est en tout cas ainsi que notre art s’est imposé de Pomone à Saint-François d’Assise, élargi au gré des modes et des influences, mais perpétué par Rameau, Grétry, Berlioz, Gounod, Bizet, Massenet, Debussy, Poulenc et les autres.
C’est cet art, délicat et pourtant assez fort pour demeurer vivace trois siècles et demi après son invention, que l’Académie de la voix se propose de transmettre au cours d’une semaine aux Treilles dont le professeur invité sera l’incomparable Annick Massis.
L’été meurtrier. Une histoire du siège de Paris (1590) – Petit Séjour d’étude organisé par Jérémie Foa du 9 au 14 octobre.
L’été meurtrier propose de faire l’histoire d’un épisode majeur de la fin des guerres de Religion, pourtant mal connu : le siège de Paris en 1590, lorsque Henri IV, roi protestant, tente de faire céder la capitale ligueuse. Avec l’afflux des réfugiés, qui fuient la soldatesque alentour, la capitale doit nourrir quelques 300 000 bouches dans le plus terrible des blocus de l’histoire parisienne.
Sans nourriture, quatre mois durant, entre mai et septembre 1590, les Parisiens enfermés subissent les privations, la maladie, la promiscuité et la peur. Peut-être 30 000 personnes trouvent la mort durant le siège ou dans les mois qui suivent. C’est cette expérience, intime et collective, que le livre cherche à restituer dans une histoire “au ras du sol”, au plus près des contemporains.
lllustrer les écrits des chartes – Petit séjour d’étude organisé par Ghislain Brunel du 23 octobre au 4 novembre.
L’illustration des documents n’est pas apparue par hasard et elle a été le fruit d’un processus mental long. Ainsi l’écrit médiéval des XIIe-XIIIe siècles avait su créer des styles calligraphiques et des formes de mise en page qui permettaient aux notaires et à leurs donneurs d’ordre de créer de la hiérarchie entre leurs différentes productions ; mais il n’existe pas à l’heure actuelle de recension de ces motifs iconographiques et de ces modes de solennisation des documents.
De la même manière, lorsque apparaissent sur ces documents des motifs signifiants (emblèmes, visages humains ou animaux, végétaux identifiables, etc.) à partir des années 1260, la forte synchronie de ces phénomènes régionaux laisse supposer un monde de scribes très en phase les uns avec les autres, formés dans des écoles capables de susciter des modes et des modèles. Mais ces motifs simples (loin du formalisme étroit de la production des actes royaux) n’ont pas été non plus classés et caractérisés.
Retracer ces formes, ces calligraphies et ces mises en page, classifier ces motifs, et recenser ces styles d’illustration endogènes à un territoire, pour dégager les lignes de force, d’invention et de classicisme seront les axes de ce travail de recherche sur l’écrit du long terme.
Le Prix des Archives
Le jury du Prix des archives du Centre André Gide – Jean Schlumberger a désigné comme lauréat Vincenzo Mazza pour son projet de recherche sur la Correspondance Jean Schlumberger – Jacques Copeau (1905-1949). La naissance de deux mythes : la NRF et le Théâtre du Vieux-Colombier.
Le lauréat bénéficiera d’un prix en espèces pour une durée de trois mois et d’un mois de résidence aux Treilles en 2024.
Création
Résidence d’auteur
Eugène Ebodé
Né en 1962 à Douala, au Cameroun, Eugène Ébodé est administrateur de la chaire des littératures et des arts africains à l’Académie du Royaume du Maroc et professeur à l’université Lansana Conté de Sonfonia, en Guinée.
Son œuvre romanesque présente une diversité de territoires, de continents et de thématiques. Son projet raconte la vie de la jeune napolitaine Angelina Salomone. Celle-ci va tomber amoureuse d’un jeune curé, Francesco Saponaro, qui revient d’Afrique où il a effectué ses jeunes années de prêtrise. Cet amour, d’abord secret puis étouffé par les deux jeunes gens, va éclater un soir d’orage. [En savoir plus]
Résidence de photographie
Julie Bourges
Julie Bourges tisse son histoire des femmes et de la mer.
Après La main de la sorcière, inspirée de l’histoire de Cécile, une jeune femme charpentière de marine en Catalogne française et Les eaux-fortes, suivant les traces des rares femmes marins-pêcheurs, elle souhaite ouvrir un nouveau chapitre de son projet en rencontrant des femmes navigatrices. L’histoire de Cécile, réalisée en Catalogne française, est la première partie de ce recueil qu’elle a pu continuer en réalisant un nouveau chapitre sur des femmes marins-pêcheurs : Les eaux-fortes. [En savoir plus]
Résidence de composition
Tomás Bordalejo
Le travail de notre premier lauréat s’inscrit dans une véritable recherche compositionnelle marquée par un dialogue constant avec les arts, l’architecture, l’urbanisme, ou encore la philosophie. Son projet sera axé autour d’un instrument aux racines profondément méditerranéennes et à l’histoire marquée par la migration: la mandoline. [En savoir plus]
Appels à candidatures
Les formulaires de candidatures sont encore ouverts pour:
la saison 2024
– le Prix Jeune Chercheur (jusqu’au 31 octobre)
– le Prix Résidence d’auteur (jusqu’au 31 décembre)